Je n’aperçois qu’un P à apercevoir et 100 autres moyens mnémotechniques pour ne plus faire de fautes -Jean-Pierre Colignon
Pour maîtriser l’orthographe d’usage, plusieurs démarches sont possibles… Bien évidemment, la première d’entre elles consiste à apprendre consciencieusement, dès l’école primaire, et peu à peu, les orthographes correspondant (… pas toujours) aux sons, les récurrences graphiques, les accentuations cohérentes… Mais, si l’orthographe d’usage est bien plus logique et conséquente que ne le disent des contempteurs excessifs, il est cependant vrai que les consonnes simples ou doubles, que les accents, que les traits d’union, que les mots composés, que les adverbes en -amment ou en – emment, suscitent des hésitations et quelque perplexité. Sauf pour les « timbrés de l’orthographe », les as, les doués, ceux qui, tout jeunes, sont tombés dans la marmite du français, s’y sont baignés avec délices, et qui, de chic, dès l’enfance, ont « photographié » une fois pour toutes les mots rencontrés dans leurs lectures… Bien sûr, pour tout le monde, la pratique intensive de la lecture (tous genres de textes confondus, et tous supports compris) permet de retenir non seulement l’orthographe de trois mille à cinq mille mots usuels, en principe, mais aussi de termes moins familiers. Au-delà de ces acquisitions ordinaires, normales, convenues, il existe la mémorisation à l’aide de trucs, de ficelles, de formulettes ludiques qui – tout en amusant, en distrayant – instruisent ! Ainsi, quand l’usager de la langue sera dans l’embarras, une petite ritournelle, une formule astucieuse lui reviendra à l’esprit et le guidera avec certitude vers la bonne orthographe… Directeur de cette collection des « Timbrés de l’orthographe », Jean-Pierre Colignon s’est attelé personnellement, et avec conviction, à créer et à réunir pour les lecteurs-usagers du français, quels que soient leur âge et leur formation, un grand nombre de formules espiègles, ludiques, faciles à retenir. Depuis longtemps enseignant, formateur et moniteur en écoles de journalisme et en écoles de correcteurs-réviseurs, il aide ainsi chacun à améliorer son orthographe, sans souffrance, mais dans l’humour… Bernard Pivot, dans l’une des préfaces rédigées pour des ouvrages de l’auteur, a noté : « À la fois instituteur et magicien, Jean-Pierre Colignon nous aide par des trucs, des astuces, des ficelles, des stratagèmes, des tours bien à lui qui nous rendent les mots aimables et divertissants. Dans “la méthode Colignon”, j’apprécie, parce qu’elle m’enchante, cette façon élégante et rusée de prendre les mots au sérieux sans adopter la posture du maître. Il préfère – il a raison – la position du jongleur. » Alliée aux démarches « sérieuses » d’acquisition de l’orthographe – parmi lesquelles une bonne connaissance de l’étymologie est une obligation… et un plaisir : d’autres ouvrages de la collection le démontrent brillamment –, « la méthode Colignon », avec ses phrases mnémoniques, ses rappels de quelques constantes fondamentales et ses anecdotes malicieuses, est une goûteuse et efficace recette propre à faire aimer l’orthographe.