Branches obscures (2016) – Nikolaj Frobenius
Auteur respecté du paysage littéraire norvégien, le père de famille Jo Uddermann mène une petite vie tranquille dans une banlieue endormie d’Oslo. Il vient de publier un roman biographique sur un ami d’enfance décédé, un livre dans lequel il n’hésite pas à étaler – au nom de la vérité littéraire – les détails les plus intimes sur son ami, à s’interroger sur l’obscurité de son âme, à se livrer à des spéculations sur sa véritable nature, dressant ainsi le portrait d’un garçon instable, manipulateur et pervers. Le roman fait polémique et bientôt des petites irrégularités viennent troubler son quotidien : des SMS étranges provenant d’un numéro masqué, une intrusion chez lui sans motif apparent, une Barbie décapitée, un chien mort gisant devant son garage, la sensation d’être surveillé. Et lorsque son éditeur l’appelle pour accuser réception de son autobiographie, sa vie bascule dans le chaos : il n’en est pas l’auteur et la seule personne qui aurait pu l’écrire à sa place n’est plus de ce monde… Nikolaj Frobenius est de retour avec un roman insidieux profondément troublant où les frontières entre le réel et le romanesque s’effritent imperceptiblement jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune certitude. La limite est franchie, les rôles sont inversés – l’heure de la vengeance du personnage sur son auteur a sonné..