Petit Futé : Zanzibar 2017
Zanzibar. Un nom aux consonnances magiques, un mythe dans l’esprit des poètes et explorateurs au long cours. ” Peut-être irai-je un jour à Zanzibar… “, rêvait Arthur Rimbaud en 1887. Il n’atteindra jamais l’île, tout comme Joseph Kessel, lui aussi en quête de ce lointain paradis terrestre. Des plages infinies de sable blanc étincelant sous un soleil éternel insolent, plantées de cocotiers se balançant dans le vent, un lagon d’eau cristalline turquoise protégé des courants du large par sa spectaculaire barrière de corail… Un eden à la croisée des routes commerciales océaniques qui a brassé de multiples influences africaines, arabes et indiennes. Terre bantoue par essence, l’île a été l’eldorado des premiers marins explorant l’océan Indien en dhow, ces boutres traditionnels millénaires aujourd’hui si caractéristique de Zanzibar. Elle a développé une culture swahilie aux multiples facettes, aussi bien architecturales, religieuses, gastronomiques que musicales. A Stone Town, dans le dédale des rues de la capitale, les splendides portes sculptées des maisons témoignent de la richesse des Arabes et Indiens au XIXe siècle. À l’âge d’or de l’île, lorsque les sultans omanais l’avait élue capitale de leur empire, érigeaient des palais grandioses et chargeaient les boutres de clous de girofles, épices rares, ivoire, essences précieuses, or et bien sûr, esclaves… La mémoire des millions d’Africains déportés ici pour la lucrative traite négrière est encore vivace ici..