Denise Bombardier (2017) – Plus folles que ça tu meurs
Elles s’approchent à reculons de la soixantaine. Ce sont des battantes, des femmes libérées. Les luttes de pouvoir avec les mâles sont leur terrain de jeu. Elles n’ont pas froid aux yeux mais la nuit, seules dans leur grand lit, elles angoissent. Elles cherchent l’homme idéal. Autrement dit, elles rêvent. L’héroïne est une avocate prospère que son mari a quittée pour une écossaise docile. Sa fille lui fait payer le prix de sa réussite en lui reprochant de ne pas assumer sa fonction maternelle. Elle est entourée d’amies à l’amitié épuisante. Il y a Jeanne, juge retraitée qui passe d’une histoire platonique à l’autre. Il y a Pauline, une carencée affective qui cherche sans cesse la bagarre avec ses amies. Il y a Marie, la sémillante monoparentale qui n’en finit pas de se faire larguer pour des jeunes femmes. Ces femmes ont tout réussi, sauf leur vie amoureuse. Elles n’ont peur de rien mais, au fond, sont des midinettes. Et elles portent sur les hommes un regard aussi attendri qu’assassin. Ce sont les femmes de la modernité post-féministe..