Au nom de la France ? Les non-dits de notre diplomatie
« Nous le savons : la défense de ses intérêts – en premier lieu économiques – oblige la France à se lier avec des autocrates, des dictateurs, des illuminés et des criminels. Et ils sont légion. Mais nous, Français, que savons-nous de la nature et de l’étendue de nos relations avec des régimes hostiles aux valeurs de notre démocratie ? Jusqu’où devons-nous collaborer avec des gouvernements habiles à privatiser le pouvoir et incapables d’assurer une vie bonne à leurs concitoyens ? Comment pouvons-nous commercer avec ceux dont nous combattons les créatures, notamment sur le terrain du terrorisme ? De ces sujets, nous parlons peu entre nous… Ce qui arrange bien les politiques. Ces derniers fuient le débat public, lui préférant la discrétion d’un bureau du Quai d’Orsay. En politique étrangère, la retenue est la règle. La transparence, l’exception. Devons-nous nécessairement nous en accommoder ? » L. L.