Ethnopréhistoire de la maison maya
Un jour de l’été 1966, alors que je faisais l’inventaire du matériel lithique sur le site magdalénien de Pincevent. en Seine-et-Marne, il me fut proposé d’aller fouiller des habitations préhispaniques au Guatemala. Je ne me doutais pas ce jour-là que j’allais me prendre d’un tel attachement pour le monde maya. J’appris à connaître dans le même moment les Mayas d’avant la conquête espagnole et ceux qui vivent aujourd’hui avec les difficultés que l’on sait. Ma formation en préhistoire m’avait appris la richesse du quotidien et je trouvais dans l’étude des très rustiques habitations mayas un intérêt sans cesse accru. Fouiller ces habitations était pour moi faire connaître un monde souvent oublié des archéologues mayanistes. Il est en effet fréquent – sinon normal — lorsqu’il y a “haute culture” de parler de temples, dieux, palais et rois et de laisser dans l’ombre ceux qui ont permis ces créations célèbres.