Études Économiques de l’Ocde- Zone Euro 2018
L’économie de la zone euro connaît une croissance solide, et la hausse du PIB devrait rester forte en 2018 comme en 2019. Cette amélioration de la situation économique devrait faciliter la mise en œuvre de nouvelles réformes pour améliorer la résilience de la zone euro face à d’éventuelles crises et garantir sa viabilité à long terme. Une résolution rapide des prêts non performants pourrait contribuer à générer de nouvelles activités de prêt bancaire et améliorer la transmission de la politique monétaire. Les autorités devraient mettre à profit la reprise pour améliorer leur situation budgétaire et diminuer progressivement l’endettement, qui est élevé, ce qui réduirait le risque d’adoption d’orientations budgétaires procycliques en période de conjoncture défavorable. Simplifier les règles budgétaires tout en conservant la souplesse nécessaire permettrait de les rendre plus opérationnelles. L’union bancaire demeure inachevée et des progrès plus poussés sont nécessaires pour parvenir à un meilleur partage privé des risques. Pour distendre davantage le lien potentiellement dommageable entre les banques et les émetteurs souverains, les pouvoirs publics pourraient associer un ensemble de mesures incitant les banques à diversifier leurs avoirs en emprunts souverains et introduire parallèlement un actif européen sans risque. Un instrument de stabilisation budgétaire pour la zone euro, par exemple un régime de réassurance chômage, pourrait contribuer à absorber d’amples chocs négatifs à l’échelle d’un pays ou de l’ensemble de la zone, et venir en complément des politiques budgétaires nationales. Une intégration plus poussée des marchés de capitaux permettrait d’intensifier le partage privé des risques grâce à une plus grande diversification des sources de financement et à une intensification de l’investissement transnational.