Le temps de la fête et des roses – Alberto Garlini (2018)
Dans la campagne émilienne. Roberto, neuf ans, assiste à un rituel effrayant : on tue le cochon. Ce jour-là, il se fait un nouvel ami, Riccardo, et ils
croisent par hasard un jeune écrivain, Pier, qui les protège contre les drogués du coin. Pasolini a été assassiné la veille, une époque se termine,
place à une ère nouvelle : les années quatre-vingt se profilent déjà à l’horizon. Pour les deux garçons, vient alors le temps de l’adolescence.
C’est aussi le temps des amours : Riccardo a Chiara, l’amour de sa vie, et Roberto retrouve Pier, qui l’aime puis l’abandonne. Ils traversent ces
années en pleine ivresse, fonçant à tombeau ouvert sur les routes d’Europe, des fêtes d’Ibiza à la Rome des premiers grands festivals culturels,
d’Odessa à Barcelone, jusqu’à l’inévitable catastrophe. Le temps de la fête et des roses suit leur parcours à tous les quatre, Pier, Roberto,
Riccardo et Chiara, que cette période violente et sombre va réunir puis séparer, sacrifiant certains et sauvant miraculeusement les autres.
Lyrique et envoûtant, Le temps de la fête et des roses est une étape supplémentaire dans le voyage qu’accomplit Alberto Garlini dans l’histoire
italienne récente. Cette fois, il nous plonge dans les années quatre-vingt, dont il dresse un portrait noir et festif, subtil et violent, mais toujours
sans concession.