L’homme tue et la femme rend fou
La foi et l’obéissance n’étant dissociables dans aucune religion, l’Occident est désormais, plus encore qu’il n’y paraît, un monde d’athées purs et durs. Mais se définir ainsi par la négative n’est pas très éclairant. Car à moins d’avoir perdu la raison, tout homme croit nécessairement en un esprit, c’est-à-dire en une certaine définition du vrai, du bien et du mal. Articulant les fulgurances de René Girard (désir mimétique), de Philippe Muray (festivisme), du collectif Tiqqun (la Jeune-Fille) et de Michel Clouscard (société libérale-libertaire) avec quantité de références bibliques, cet essai iconoclaste révèle un féroce franc-tireur catholique et opère une mise à nu parfaitement sidérante de l’esprit qui gouverne ce qu’il convient d’appeler la Société du Suicide, à savoir le système inventé et promu par l’amour (cathodique) de l’argent en réaction à la défunte Société du Meurtre (nazisme).
Toujours clair, incisif et accrocheur, solidement documenté et d’une logique implacable, “L’homme tue et la femme rend fou” se balade dans notre époque (féminisme, art contemporain, vedettariat, sadomasochisme, séries télévisées, rock metal, psychiatrie, séduction, terrorisme, etc.) pour nous dévoiler enfin la construction, le mécanisme et le terminus de l’esprit (mauvais) auquel nous obéissons… en nous prenant pour des Lumières.