Manger du faux pour de vrai- Ingrid Kragl
La fraude alimentaire est un business juteux. Et pour cause : vendre de la nourriture trafiquée, illégale, contrefaite, contaminée est moins risqué – et parfois plus rentable – que de s’adonner au trafic de drogue ou d’armement. Étayée d’exemples hallucinants et de nombreux témoignages, cette enquête décrypte, preuves à l’appui, un phénomène savamment occulté. Elle remonte les filières, dresse le portrait des fraudeurs, explique pourquoi et comment des entreprises sortent des clous. Et montre que, dans tous les pays, France comprise, en plus des trafiquants à la petite semaine, le crime organisé écoule de faux produits via les supermarchés, les restaurants ou sur Internet. Des exemples ? Savez-vous que du thon avarié subit des injections chimiques pour revenir sous un bel aspect dans nos assiettes ? Que certains miels ne sont pas d’abeille ? Que les mafias infiltrent le marché des fruits et légumes ? Que le faux bio existe, comme le faux made in France, les faux pesticides, la tricherie sur les grands vins, l’huile d’olive sans olives ? Vous pensiez le scandale de la viande de cheval terminé ? Détrompez-vous. Le pire : face à un péril qui prend de l’ampleur, les autorités sont débordées. Et l’industrie agroalimentaire sait, mais ne dit rien. Heureusement, des solutions existent. Car manger du faux pour de vrai, personne ne le veut !